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Une nouvelle étude française révèle que les couches pour bébés contiennent des produits chimiques nocifs, voire cancérigènes

Les parents veulent toujours du confort pour leurs bébés, mais certainement pas au prix d’un contact de leur peau douce et sensible avec des substances interdites et probablement cancérigènes !

Selon une nouvelle étude publiée mercredi, certaines substances nocives présentes dans les couches, dont le désherbant glyphosate, classé par l’Organisation mondiale de la santé comme cancérigène probable, et d’autres produits chimiques interdits. Même les marques qui se disent écologiques contenaient des additifs potentiellement dangereux. En France, les parents s’inquiètent désormais de la nocivité des couches jetables pour leurs bébés.

L’Anses, une agence française en charge de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, a mené l’étude. Après avoir examiné 23 marques de couches entre 2016 et 2018, elle a déterminé « un certain nombre de produits chimiques dangereux dans les couches jetables qui pourraient migrer par l’urine, par exemple, et entrer en contact prolongé avec la peau des bébés », comme le rapporte The Guardian. Selon elle, certains ont été ajoutés intentionnellement, notamment les parfums. Les couches commercialisées comme « écologiques » contiennent également certaines substances considérées comme dangereuses.

Plus de 60 produits chimiques, dont certains interdits en Europe depuis plus de 15 ans, ont été retrouvés dans les couches par les chercheurs. « D’autres substances, que l’on retrouve habituellement dans la fumée de cigarette ou les émanations de diesel, ont également été découvertes ».

Les marques sont toutes connues, bien que le rapport n’ait pas nommé la marque spécifique. Le ministère français de la santé a donné 15 jours aux fabricants de couches pour se débarrasser de ces produits chimiques.

Pampers et Joone, deux grands fabricants, ont réagi au rapport de l’Anses mercredi. Pampers a déclaré : « Nos couches sont sûres et l’ont toujours été », et a ajouté qu’ils avaient « déjà mis en place les recommandations du rapport. » Ils ont également expliqué : « Nos produits ne contiennent aucun des allergènes répertoriés par l’Union européenne. »

Carole Juge-Llewellyn, présidente de Joone, un autre fabricant, a qualifié le rapport d' »alarmiste » et a déclaré que la société avait publié des analyses toxicologiques pour ses produits.

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Agnès Buzyn, la secrétaire d’État à la santé, a assuré les parents français qu’il n’y avait pas de risque immédiat pour la santé des bébés portant des couches jetables, mais aussi qu’il ne fallait pas ignorer les inquiétudes. Elle a également ajouté de manière intéressante : « Il est évident que nous devons continuer à mettre nos bébés dans des couches. Nous le faisons depuis au moins 50 ans ».

Ce que Buzyn voulait dire, c’est que les parents utilisent des couches jetables pour leurs bébés depuis bien plus de 50 ans, mais c’est juste qu’auparavant, elles étaient en tissu. Ainsi, il est crucial pour les parents de noter que s’ils avaient été disposés à utiliser des couches lavables, ils auraient pu éviter une grande partie des problèmes chimiques liés aux couches jetables.

Toutefois, Mme Buzyn a admis que le rapport ne pouvait exclure « un risque pour la santé des enfants à long terme », ajoutant : « C’est pourquoi, par mesure de précaution, nous voulons mieux protéger nos enfants contre les risques éventuels. »

Bien entendu, il appartient aux parents de décider s’ils doivent opter pour un retour en arrière et s’en tenir aux méthodes antérieures, même si cela entraîne quelques désagréments, ou s’ils sont toujours prêts à aller de l’avant grâce aux progrès technologiques qui apportent plus de confort à leurs bébés. Cependant, quel que soit le choix, la santé du bébé passe avant tout.

Les conclusions de l’étude ne sont pas nouvelles et peuvent ne pas paraître choquantes pour ceux qui ont déjà fait des recherches sur les couches, car ils ont dû entendre dire que les couches jetables étaient liées à des réactions allergiques de la peau. L’utilisation prolongée des couches fait même surchauffer les testicules des bébés garçons, ce qui entraîne une diminution du nombre de spermatozoïdes. Elle crée également des difficultés pour l’apprentissage de la propreté car les enfants ne peuvent pas facilement sentir quand ils sont mouillés.

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Il faut savoir que les couches jetables sont composées d’un quart de plastique et qu’il n’est pas souhaitable que cette substance reste en contact avec la peau nue pendant de longues périodes, surtout si elle est aussi sensible que celle des bébés. De plus, déverser des tonnes de plastique dans les décharges avec des excréments non traités ne va certainement pas nous faire du bien non plus.

Nous pouvons éliminer tous ces problèmes en choisissant le tissu. Bien qu’il ait son empreinte environnementale, notamment en raison du tissu utilisé dans une couche et de l’utilisation d’eau pour le lavage, il s’inscrit parfaitement dans le style de vie circulaire que nous souhaitons atteindre.

Le rapport recommande d’éliminer ou de réduire au minimum l’utilisation des substances citées dans les couches jetables, de poursuivre les recherches et de renforcer la réglementation relative à ces produits. L’Anses a déclaré : « Il n’est pas possible d’exclure un risque sanitaire lié au port de couches jetables ».

Le rapport conclut : « Il n’existe pas de recherche épidémiologique permettant de prouver les effets sanitaires liés au port des couches. Cela dit, des substances chimiques dangereuses ont été trouvées dans les couches… il existe des preuves que les seuils de sécurité de plusieurs substances ont été franchis. A l’heure actuelle et d’après ce que nous savons, il n’est pas possible d’exclure un risque sanitaire lié au port de couches jetables. »

En effet, il est grand temps que les parents cherchent des alternatives.

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